Autres championnatsAutres sports

Pourquoi est-il interdit pour les sportifs d’avoir du sang sur leurs maillots à la télévision ?

Il est interdit pour les sportifs de saigner sur le terrain, mais cela n’a rien à voir avec le fait que les matchs soient diffusés à la télévision. C’est tout simplement pour des raisons sanitaires. En football, en rugby, en handball ou en basket, tout joueur présentant un saignement doit quitter le terrain. «Le joueur ne pourra y revenir que sur un signe de l’arbitre après que celui-ci s’est assuré que le saignement s’est arrêté et que son équipement n’est pas taché de sang», renseigne, par exemple, la loi 5 des lois du football.

L’objectif est simple : empêcher la transmission de maladie virale, à savoir l’hépatite B, C ou le VIH (qui se transmettent toutes de sang à sang). Dans le cas d’un sport de contact, les risques de transmission sont en effet plus élevés.

Face au sang, tous les sports collectifs n’adaptent pas la même attitude dans le jeu. En rugby, quand un joueur saigne, il peut être temporairement remplacé, le temps d’être soigné. S’il ne revient pas sur le terrain dans les quinze minutes qui suivent sa sortie, le remplacement devient définitif.

En 2009, à la fin d’un quart de finale de coupe d’Europe de rugby contre les Irlandais de Leinster, le kiné des Harlequins de Londres avait même tenté de frauder ce système de remplacement temporaire, en donnant une… capsule de faux sang à l’un de ses joueurs, pour permettre l’entrée d’un athlète plus frais. Loupé : le kiné en question avait ensuite été radié de sa profession (trahi par le clin d’oeil un peu trop grossier de son joueur à sa sortie, la bouche pleine de faux sang).

En foot, le problème ne se pose pas, puisque tout remplacement est définitif. Le temps que le joueur se fasse soigner sur le bord du terrain, son équipe évolue donc quelques minutes en infériorité numérique.

Sang interdit dans des sports individuels

Cette règle ne concerne pas seulement les sports collectifs ou de contact : en boxe anglaise, l’arbitre fait essuyer le sang et reprendre l’assaut. En cas de second saignement, le match est arrêté et une décision aux points est rendue.

Même au tennis, où les contacts entre joueurs sont plus rares qu’en rugby ou en boxe, le règlement de la Fédération française de tennis prévoit qu’en cas de saignement, «toute trace de sang devra être effacée avant la reprise du jeu». Contactée par CheckNews, la Fédération française de tennis indique que c’est une «question d’hygiène». «Il n’y a pas de contacts, mais il y a du monde sur le terrain, les ramasseurs de balles notamment. Tout doit être nettoyé, que ce soit sur le terain ou sur le joueur».

زر الذهاب إلى الأعلى